Comme annoncé dans ce précédent article, je me suis lancée sur un énorme projet qui me tient beaucoup à cœur. Aujourd’hui, je trouve enfin le courage d’en parler publiquement : L’écriture d’un roman.

Actuellement, je n’ai aucune idée de quand ce roman sera publié, bien que je le voie plutôt comme un projet long terme pour le moment. Ce projet mûrit au fur et à mesure de ma propre évolution, et je souhaite partager avec vous mon cheminement à travers l’écriture de ce roman.

LES PRÉMICES DU PROJET : ET SI ?

J’ai toujours voulu écrire un roman, depuis toute petite. D’ailleurs, j’adorais écrire des histoires durant mon enfance, puis adolescence. J’avais plein de petites histoires en tête que j’écrivais entre deux jours de classe ou pendant les vacances.

Mais au fur et à mesure, des conditionnements et fausses croyances se sont subtilement installés dans mon mental.

Tout, autour de moi, que ce soit à l’école, dans mon entourage, sur internet ou même dans les livres, me poussait à croire qu’écrire un roman ne serait qu’une passion, qu’un hobby qu’on peut faire « à côté » d’un « vrai travail » ou des études si on en a le temps. Ou que ce ne serait réservé qu’à certaines personnes, dont je ne faisais pas partie.

Bref. Des pensées dont le seul rôle était de m’éloigner de l’écriture.

Cela a fonctionné un temps… Mais pas très longtemps. Car cette envie d’écrire était bien là, au plus profond de mon cœur. Elle n’avait absolument pas l’intention de s’en aller. Et elle n’en avait que faire de toutes ces croyances, bien souvent infondées, qui ont pu s’introduire dans mon esprit au fil des années.

En 2012, cette envie d’écrire est revenue en force, mais cette fois-ci avec une idée bien concrète.

« Et si ? » me soufflait mon cœur par-delà toutes les barrières.

Pas besoin de réfléchir tout de suite à l’édition, la publication éventuelle de ce livre et tous les problèmes liés à cette étape, mais seulement écrire. Car, de toute façon, sans histoire à présenter, pas de publication.

Et mon cœur me répète :  « Et si c’était possible ? ».

Et pourquoi pas finalement ? J’avais 15 ans à l’époque lorsque ce projet s’est présenté à moi, et j’écrivais déjà de petites histoires par ci par là. Alors pourquoi pas une nouvelle histoire, qui, cette fois-ci me semblait beaucoup plus construite que toutes mes précédentes tentatives ?

Alors je me suis lancée. J’ai écrit mes premières idées. Puis, je suis partie à la recherche de conseils via des blogs et forums sur les bonnes pratiques liées à l’écriture d’un roman, que ce soit en général ou pour un problème précis que je rencontrais au cours de l’écriture. J’ai appliqué les conseils qui me parlaient le plus, posé le cadre général de l’histoire, puis j’ai écrit les deux premiers chapitres.

LA PHASE DE MATURATION : ES-TU PRÊTE POUR CE GRAND PROJET ?

Les mois passèrent, puis les années. Je n’arrivais plus à trouver le temps d’écrire. Ou plutôt devrais-je dire, je ne m’accordais pas ce temps-là. Ce n’était plus ma priorité. Je devais me concentrer davantage sur d’autres aspects, notamment mes études.

J’avais l’impression d’avoir perdu l’inspiration. Pourtant, l’histoire trottait toujours dans un coin de ma tête. Et parfois, les personnages se manifestaient d’eux-mêmes dans mon esprit, comme un appel pour continuer de retranscrire avec des mots, cette histoire que je percevais dans mon esprit.

Puis les doutes se sont installés. Cette histoire est-elle vraiment une bonne idée ? Devrais-je la continuer ? Est-elle fiable, intéressante ? Une grosse phase de remise en question qui m’a emmenée en 2015-2016 à changer plusieurs éléments importants dans l’intrigue.

L’origine de certains personnages, leurs rôles ou missions, ou même leur nom ne correspondait plus avec l’idée que j’avais en tête. Il me fallait changer énormément d’éléments afin de pouvoir reprendre cette histoire sereinement. (Et au passage, retrouver l’inspiration pour quelques chapitres supplémentaires.)

Puis, nouvelle phase de doutes. Je n’arrive plus à écrire pour ce projet. Je commence aussi à lire de moins en moins de livres de fiction.

Partout, j’entends : « Lisez des livres de non-fiction ! Lisez des livres de non-fiction ! Lisez moins de fiction et tournez-vous vers des livres de non-fiction ! ».
J’ai essayé. Mais cela n’a jamais vraiment totalement fonctionné.
À vrai dire, je ne sais même pas si j’ai déjà réussi à lire un livre de non-fiction dans son intégralité. Peut-être que oui, mais difficilement, ou tout du moins rarement. Pour tout ce qui est non-fiction, je préférais et préfère toujours les ressources en ligne, sur internet, mais bien sûr, ça, ça dépend des gens.

Aujourd’hui, quand je regarde ma bibliothèque, je n’ai quasiment plus du tout de livres de non-fiction, à part peut-être un livre sur l’entreprenariat et quelques autres sur le dessin principalement. Cela va peut-être paraître étrange, mais je me rendais compte que j’apprenais personnellement beaucoup plus, sur certains aspects, au travers de livres de fiction que de non-fiction (même si en parallèle j’apprenais beaucoup aussi au travers de mes recherches sur internet).

Lorsque j’ai compris cela, je me suis de nouveau mise à lire des livres de fiction … et cela a ravivé mon envie d’écrire vers mi-fin 2018, pour ne plus jamais me quitter, même si je n’avais pas forcément tout le temps la possibilité d’écrire pour ce projet.

LA PRISE DE DÉCISION : OUI, MAINTENANT JE SUIS PRÊTE

Mais maintenant je comprends. Je comprends pourquoi j’ai mis autant de temps avant de vraiment pouvoir avancer sur ce projet d’écriture. Celui-ci avait besoin de mûrir. L’idée directrice principale était bien présente, certes, et ce dès le début, mais biaisée dans son développement par de nombreux clichés, préjugés et influences extérieures. Et cela me gênait, même si c’était inconsciemment à l’époque.

Je ne savais pas encore comment faire pour améliorer cela, n’ayant pas encore acquis la maturité nécessaire. J’étais moi-même aux prémices de ma propre évolution. Et chaque expérience que je vivais et vis, chaque apprentissage, chaque intégration venait et vient agrémenter, nourrir ce projet, afin qu’il puisse continuer de grandir, mûrir bien sagement dans mon esprit, pour être prêt le moment venu de la retranscription par écrit.

Depuis quelques mois, je crois qu’il ne se passe pas un jour sans que je n’aie ne serait-ce qu’une petite pensée pour ce projet d’écriture. Alors, j’ai décidé de reprendre de manière consistante l’écriture de cette histoire.

Aujourd’hui, je me concentre principalement sur le cadre de l’histoire. Après avoir écrit un peu plus d’une soixantaine de pages, je me rends compte qu’il me manque énormément d’éléments importants sur les personnages, leur environnement et le monde dans lequel ils vivent. Et sans ces éléments bien définis, je ne peux plus avancer sereinement dans l’écriture de l’histoire de ces personnages en tant que telle.

C’est un vaste projet. Et à chaque fois que j’avance un petit peu dans l’écriture ou dans l’intrigue, cela laisse la place à de nouveaux aspects de l’intrigue ou à de nouvelles scènes dans mon esprit.

Et aujourd’hui, pour la première fois, je fais le choix d’en parler publiquement, via cet article, ce que je n’osais pas faire avant.

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